La fête nationale constitue chaque année un moment privilégié de la vie collective québécoise. Le Québec se rappelle à ce moment son histoire, ses légendes, ses héros et héroïnes. Petits et grands se rencontrent dans la célébration de l’appartenance au pays de jadis et de demain. Tous les 24 juin, les Québécois s’exaltent dans leurs racines et leurs métissages, tissent des liens par la fête. Le lys en fête, le lys en feu, c’est le projet de comprendre, documenter et montrer la fête nationale dans sa continuité, son histoire et ce qu’elle dit de nous.
Pour autant qu’on célèbre la fête nationale, qu’est-ce qu’on en connaît vraiment? Il y a les grands spectacles, les kermesses de quartiers, le défilé, même la grand-messe. On dit fête nationale, Saint-Jean, fête du Québec et, avant (voire encore aujourd’hui, en dehors du Québec), des Canadiens français… On célèbre les racines francophones, les métissages, les héros d’antan et certains se souviennent encore du petit garçon frisé représentant saint Jean-Baptiste accompagné de son mouton…
Le moins qu’on puisse dire, c’est que la fête nationale a bien changé au fil de notre histoire. On a bien quelques images fortes en tête, par exemple les grandes fêtes sur le mont Royal et, avant elles, la grande émeute au parc Lafontaine. Qu’est-ce que tout cela dit de nous? De génération en génération, la fête s’est présentée comme une trame collective, un vecteur d’identité, souvent célébrée, parfois contestée…
Ce projet vise à retracer l’histoire de la fête, à comprendre le dialogue qu’elle entretient depuis près de 200 ans avec la communauté francophone d’Amérique du Nord et le Québec au premier chef. Il s’adresse aux jeunes et moins jeunes, habitants de longue date et récemment arrivés, se veut un pont entre l’histoire et la vie collective, entre les générations. Pour que chacun ait prise sur cette histoire, notre histoire.